Sur ma chaise de torture je t’apprends à danser Je t’invite à regarder ton reflet sur mes dents Tu as enfin ce visage de ceux qui crachent dans le mien.
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Laisse-moi muer dans une peau libre. Je m’éloigne des opinions. Soyons filles, Soyons louves. Je choisis la cruauté indifférente des enfants, l’indifférence cruelle des animaux. Organisée par les orages, Je tremble sur demande Les choses me chuchotent Et les choses me cherchent Mais je demeure absente. Mon puits est horizontal Je marche dedans dans un décor loin de la misère.
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Je suis dans le mur de tes paupières à deviner la nuance des peaux que j’habite. Je n’ai plus l’audace de l’éléphanteau. Je m'accroche, mais dans mon corps je sors du tien. Quelle drôle d’idée ! d’avoir un ventre Je le touche pour voir si le vide est toujours là. Je me surprends à penser à une vache à son corps comme une porte qu’on force de son cadre. Je grimace dans ma grimace. Et dans la tienne je demande pardon. Je suis sale, mais j’ai appris de tes gestes. Je suis sale, mais je me perds dans les couleurs. Je perds patience devant la hache. Quand je me tranche… Équilibre. Je me tiens en équilibre entre toi et le désordre Je me tiens en équilibre dans mes jambes croisées J’ai appris une langue qui a coupé la mienne Tu me tiens en équilibre sur ma chaise Mais les noms continuent à s’épuiser et quelque part sur la terre, mon visage se donne à une autre qui le portera mieux que moi.
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Qui fait les trous dans les humaines ? Les apparitions s’agitent. Je t’ai arraché l’espace et je l’arrache jusque dans tes os. Je détruis la suite de ton histoire. Je ne veux pas de ton pardon. Je veux naître de ton corps libre et animal. Je veux naître sans toi. Je rampe à ton dos tourné. Abandonne-moi. Tu me demandes si je suis le barbelé ou la soie Je te dis : Je ferai de toi ce que je mange Je viens d’un ventre plus grand que le tien. Maman, redeviens tigre Je veux jouer avec toi Laisse-moi te regarder bondir Arracher le cou Comprendre la violence de la violence Montre-moi le secret des cellules la saleté des marais qui nous ont formés à la naissance Je te promets comme une louve. Je te promets l’étendue de mes pays. Un jour tu vas mourir et je me retournerai dans ma tombe. Je l’ouvrirai pour naître seule cette fois dans le feu d’une forêt qui se renouvelle.
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